En marge des grands auteurs et des dessinateurs professionnels, ils se trouvent de nombreux "amateurs" qui gravitent autour du monde de la BD, grâce à leur passion et surtout à leur talent. Ces artistes amateurs (dans le sens où ils ne gagnent pas leur vie avec leur art) sont de plus en plus visibles sur le web et touchent un public de collectionneurs éclairés et pointus, qui font souvent appel à eux pour des travaux de commande, grâce à leur talent, mais également à leur liberté d'expression affranchie des contraintes de production de masse. Gilbert Soulié est l'un de ses artistes et nous voulions vous le présenter car il touche de près ou de loin à l'univers de la BD franco-belge et de Blake et Mortimer, avec un talent extraordinaire.
Gilbert Soulié est ce qu'on appelle un peintre de la BD.
En effet il exerce ses talents et sa technique de peintre avec des sujets en rapport avec le monde de la BD ou les séries BD, comme par exemple (et surtout) Tintin, mais également Spirou, Benoit Brisefer ou ... Blake et Mortimer comme le montre le tableau suivant !
Sa caractéristique est de créer des tableaux en trompe-l'oeil en mettant en rapport la BD et son sujet principal comme le montre cette mise en scène du Piège Diabolique. Les personnages semblent sortir de la couverture pour prendre vie dans le tableau.
Nous avons pu obtenir une interview du peintre, grâce à son ami Pierre Reischek, lui même artiste sculpteur.
Bonne lecture !
Gilbert Soulié, qui êtes-vous (âge, profession, etc) ?
GS : Je suis né le 2 Juillet 1942 à Paris, je suis retraité du métier de publicitaire, j'ai travaillé avec Jacques Séguéla, je peins depuis 1984 et je me consacre pleinement à la peinture depuis
1996. J'ai démarré en exposant dans une galerie en Suisse (Nyon) pour venir ensuite en France ou j'ai eu ma propre galerie.
Comment êtes-vous venu à cette activité spécifique de "peintre de la BD" ?
GS : J'ai retrouvé en 2009, un vieil ami qui sculpte des objets Para-BD (Pierre Reischek) (https://www.facebook.com/#!/profile.php?id=100000759374769) qui m'a convaincu que ce serait super de reproduire avec ma technique
de Trompe-l'oeil des scènes de BD.
Quelle est la technique que vous utilisez ?
GS : Un magicien ne dévoile jamais ses tours !
Combien de temps vous faut-il pour faire un tableau ?
GS : Entre 8 et 15 jours suivant le sujet.
Quelles sont les difficultés pour faire ce genre de tableaux ?
GS : Les mises en scène et le respect de l'oeuvre.
Combien de tableaux différents avez-vous déjà fait ?
GS : Concernant la BD : j'ai réalisé 75 tableaux à ce jour.
Combien de tableaux sur Blake et Mortimer ? En avez-vous d'autres en projet ?
GS : 3 tableaux sur Blake et Mortimer, le reste c'est à la demande...
Comment choisissez-vous les sujets et la mise en page originale ?
GS : Le sujet est souvent imposé par le client et je garde la maitrise de la mise en page.
Quels sont vos projets, vos futurs tableaux ?
GS : Je termine en ce moment un Tintin et j'attaque ensuite Gaston Lagaffe.
Quel est le tableau (ou sujet) que vous n'avez jamais fait et que vous rêvez de faire ?
GS : Une toile géante sur l'espace sidéral (c'est ma 2nde passion).
Quelles sont vos BD et vos auteurs favoris ? Etes-vous collectionneur vous-même ?
GS : Mes BD favorites sont Blake et Mortimer, Tintin et Spirou, et j'ai quelques figurines Leblon et Pixi.
Avez-vous d'autres sujets de tableau que la BD ?
GS : J'adore l'abstrait et les natures mortes.
Avez-vous déjà utilisé votre technique du trompe-l'oeil sur d'autres supports (murs, etc) ?
GS : Sur les portes des vieux meubles (voir photos) et sur toiles.
Des anecdotes sur votre passion ?
GS : J'ai eu le plaisir de rencontrer Franquin avec qui j'ai collaboré sur une campagne publicitaire, et j'ai eu le plaisir d'avoir Michel Aroutcheff comme client (voir photo).
Peut-on vous passer commande et quel est l'ordre de prix de vos tableaux ?
GS : Pour passer une commande, il faut contacter mon ami Pierre Reischek (pierre.reischek@sfr.fr) car personnellement j'ai un peu de mal avec
l'informatique !
Pour le plaisir, voici quelques autres tableaux :
Un grand merci à Pierre Reischek et à Gilbert Soulié !